samedi 4 juin 2011

Pas tous en même temps !

Je crois que mes amants lisent mon blog. Ils ont tous appris le français et ils ont tous lu que j’étais de retour. Comme c’était pas la pleine lune, c’est la seule explication que j’ai trouvé à ce phénomène étrange qui s’est produit hier soir… Je vous refais la soirée.


18h00

Je rentre chez moi après trois jours de séminaire-convention-youpi-tralalala Trois jours sans vie sociale ou privée, sans possibilité de me retoucher les ongles ou les sourcils, sans dormir plus de 4 heures par nuit, sans parler d’autre chose que de boulot. Si on ajoute à ces trois jours les deux jours de préparation qui les ont précédé et le week-end peu reposant, ça nous fait une semaine complète de teint vert et de temps de réaction significativement plus long que d’habitude. Depuis 7h00 du matin, je ne pense qu’à la sieste que je vais me coller en rentrant, ignorant les messages Facebook du Soufflé qui ne cesse de geindre qu’il a envie de me voir.

Je traverse mon couloir en titubant, enlève tant bien que mal mes lentilles, réponds « Gnableubleudodo » a Julia qui me demande comment ça s’est passé, vire mes fringues et m’écroule, non sans avoir répondu au Soufflé que « Oui, on va se voir bientôt mais là, c’est sieste. » Il me répond dans la demi-seconde qu’il va faire du sport et qu’il m’appelle d’ici deux heures pour me réveiller. Je choppe donc mon portable et le mets en silencieux…

Rapide coup de fil à Lorraine pour l’informer que j’aimerais bien la voir plus en avant dans la soirée et je sombre dans un coma profond.


21h00

Mes yeux sont tous collés et j’ai vaguement l’impression qu’on a remplacé mes muscles par du fromage blanc. Je m’assois dans mon lit et regarde mes mails. Je me rappelle soudain que Mr. VIP m’a envoyé un mail mardi soir pour m’informer qu’il serait en ville ce week-end pour le concert d’une chanteuse dont la simple évocation me donne la nausée, une qui gueule dans son micro des textes hautement philosophiques et qui danse comme une prostipute, ment sur son âge et fait tourner à elle toute seule toute l’industrie du fond de teint. J’avais donc ignoré ce mail, non pas par manque d’éducation mais par manque de temps et d’envie de lui expliquer que non, ça n’allait pas être possible…

Le Soufflé m’a appelé deux fois et envoyé un message d’indignation.


21h20

Julia frappe à ma porte et me demande de lui « faire les yeux ». Dans la foulée Lorraine m’appelle, nous décidons d’un endroit pour dîner et nous donnons rendez-vous à 23h00. Je m’extirpe de mon lit et demande à Julia ce qu’elle veut. « Comme tu le sens, je suis habillée en noir. De la couleur non ? » Je choppe mes pinceaux, du vert et du bleu dans l’idée de la transformer en paon. Le résultat est tout à fait inédit, elle en est dingue, prend 15 photos de ses yeux, me dit merci merci merci et s’en va. Je me fais la réflexion que je n’ai jamais vu un paon aussi heureux.


22h40

Je sors de chez moi pour rejoindre Lorraine. Sur la route j’appelle le Soufflé.

« Excuse-moi, je dormais…
- Oui oui, bien sûr, et maintenant tu m’appelles à une heure où tu sais que je ne suis pas dispo ! Tu es trop méchante.
- Non mais je suis pas dispo non plus, je t’appelle juste pour te dire qu’on se verra un autre jour. »

La conversation est très sympa, il me raconte ses dernières nouvelles et s’enquiert des miennes. Je l’informe que je perds un peu de sang et que comme il déteste ça, je préfère le rappeler quand la voie sera libre. Il m’en remercie et nous raccrochons.


1h30

Après un dîner super sympa en tête à tête avec Lorraine et un verre avec LeChou et son coloc, je décide de me retirer dans mes appartements pour cause de diarrhée verbale complètement incompréhensible due au manque de sommeil. Comme je souhaite sortir le lendemain soir, je joue donc la carte de l’austérité et rentre chez moi. Sur le chemin, musique à fond dans les oreilles, on me tape sur l’épaule : le Bohémien, que je n’avais pas vu depuis plus de 6 mois et qui a tenté un come-back par texto la semaine dernière.

« Je te cours après depuis le bas de la rue, je t’ai appelé et tu m’entendais pas !
- Oui, les écouteurs…
- Ca va ? Ca fait longtemps dis-moi !
- Oui oui, ça fait longtemps. Ecoute ça va pas mal et toi ?
- Bien bien. Je blablabla, et je blabla et moi moi moi et blabla et je moi moi… Tu fais quoi là ? On va prendre un verre ?
- Non, je rentre chez moi. J’ai eu une semaine difficile et j’ai besoin de dormir.
- Ah. Bon ben on essaye de se voir non ?
- …
- Pourquoi on a arrêté de se voir d’ailleurs ?
- Je pense que c’est parce qu’on en avait marre et parce que ta copine allait venir s’installer près de chez toi.
- Ma copine ? Celle qui vivait au Pays Lointain ? J’ai rompu avec elle avant même qu’elle arrive.
- Ah.
- Bon ben, bonne nuit alors ! Tu es superbe, j’espère qu’on se reverra bientôt. »

Ma superbeté et moi continuons notre chemin.


2h00

J’arrive enfin chez moi. Je croise Julia qui me tape la causette complètement bourrée une petite demi-heure avant d’aller se coucher. Je n’ai plus sommeil.


2h30

De Mr. VIP a Sunday
Mais où sont passées ces jambes interminables ? Sont-elles toujours dans le centre ou se sont elles envolées ?

De Sunday a Mr. VIP
Haha, pardon, je suis toujours là mais j’ai eu une semaine très dure. Je suis déjà couchée. Je t’appelle demain ?

De Mr. VIP a Sunday
Ah quel dommage… J’adore l’endroit pourtant mais j’espère ne pas t’avoir réveillée sans pouvoir t’aider à te rendormir… Demain ça va être compliqué mais je suis content d’avoir de tes nouvelles. Bisous.


3h15

Alors que je m’apprête à migrer dans mes quartiers…

De Gringo a Sunday
Tu veux sortir ce soir ? Je suis dans Tel Bar.

Tiens, ça faisait longtemps… Gringo revient d’un long voyage en Inde. C’est moi qui lui ai donné l’idée de la destination un soir où il se lamentait sur le fait que la situation en Egypte n’allait pas lui permettre de faire ce voyage qu’il avait prévu en 2011… Je lui avais répondu un brin sèchement qu’il avait qu’à le faire en 2012 et que le monde n’était pas avare d’endroit qu’il ne connaissait pas. Comme l’Inde, par exemple… Une semaine après il avait ses billets. J’appelle.

« T’es rentré !
- Oui ! T’es où ?
- Chez moi… Je suis morte.
- Oh, t’es sûre ? Demain soir alors ?
- Oui, pourquoi pas !
- Faut que je te vois, j’ai plein de photos à te montrer et des trucs à te raconter et des projets et tout et tout…»

Avec un planning aussi chargé, je me demande si on aura le temps de baiser…


3h45

J’arrive enfin dans mon lit. Je branche mon portable et voit que c’est le moment qu’il choisit pour me prévenir que j’ai 6 messages en attente sur Whatsapp. J’ouvre l’application : Ted Mosby m’a envoyé des messages vers minuit et je ne les reçois que maintenant. Je réponds poliment que je viens de voir ses messages et qu’on se verra un autre jour. Le bougre répond, argumente, me supplie de l’inviter à dormir. Je ris un peu, beaucoup, puis plus du tout :

« Ted, va te coucher, on se verra un autre jour.
- Demain ?
- Non. Mais je suis libre dimanche, lundi, mardi et mercredi. »


Voilà voilà. 5 personnes. 5 possibilités de sexe sans le moindre effort de ma part. 1 de qualité très médiocre, 1 en période d’essai et 3 de qualité approuvée. Alors de deux choses l’une : ou les astres étaient bizarrement alignés, ou ils sont tombé sur mon post précédent.

Je penche pour la première solution…

3 commentaires:

  1. Quelle santé madame !
    Dis-moi ta date/heure/lieu de naissance, je te dirai pour les astres...

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  2. Alors là, je ris jaune parce que j'ai tendance à vivre la même chose! Ils se réveillent tous, toujours, en même temps!
    Moi même j'ai remis en doute l'anonymat de mon blog, mais non, c'est bien une question d'hormones et de planètes qui défilent!
    Courage, une fois contenter, la plupart de ces messieurs finiront pas se calmer (ou pas)!

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  3. Parfois, je me surprend à penser qu'une femme qui parle de cul, c'est un peu comme un homme parlant trico: on s'invente un beau chandail chaque jour... :§(

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