dimanche 12 juin 2011

Ca ne mord pas

Cher amant,

Par la présente, je tiens à m’entretenir au sujet d’une partie de mon anatomie qui te fait peur. Oui, tu as bien compris de quoi je veux parler, ne fais pas comme si tu ne te souvenais pas de mes remarques timides, de mes encouragements, de mes insinuations… Je veux parler de ma chatte.

Bien souvent, tu t’es retrouvé sur mon lit après quelques galoches bien grasses. J’ai sans peur aucune déboutonné ton pantalon pour y glisser ma main à l’intérieur et toucher, toujours sans peur aucune, ton membre viril. Je ne sais pas si tu t’en rappelles, mais j’étais souvent au dessus de toi : les circonstances ou ton manque d’initiative ne me laissent parfois pas d’autre choix. Mais je te pardonne, on ne se connaît pas encore très bien, tu ne veux pas me brusquer alors tu me laisses te brusquer un peu pour voir ce que j’ai dans le ventre. Et tu n’as pas été déçu, amant de moi. Sans peur j’ai viré ton fut, sans peur j’ai viré ton calebar, sans peur j’ai caressé, branlé, sucé. Curieuse de voir ce que tu me réservais pour la suite, je suis revenue à ma position de départ, à quatre pattes au dessus de toi, t’embrassant fougueusement pour maintenir la tension, ma chatte à portée de main et encore en sous-vêtements, pour que tu y glisses une mimine et vérifies si le niveau d’humidité était suffisant pour passer à la suite, ou (soyons audacieux…) juste pour me faire plaisir.

Et rien. Pas un attouchement, pas un tripotage, pas un doigt dans ma chatte et, par déduction, pas un doigt dans mon cul. Mes préliminaires se sont donc résumés à quelques pelles, une branlette et une pipe. Tu as de la chance : j’ai une confiance infaillible en ma capacité à mouiller beaucoup et très vite. Et si ce n’est pas le cas sans avoir touché quoi que ce soit, je mettrai ma mimine toute seule comme une grande dans ma culotte jusqu’à ce qu’elle ressemble à une pub pour du lubrifiant.

Qu’est-ce qui t’arrive, amant ? Pourquoi as-tu peur de cette partie de mon corps ? Et là encore, je n’ai parlé que de toucher. Souvent, tu as essayé de me caresser à sec pensant que mon liquide vaginal serait attiré par tes doigts magnétiques, mais cette substance ne se déplace pas toute seule tu vois, il faut aller la chercher par un simple mouvement vagin-clitoris. Et tu le fais parfois, non sans lâcher un commentaire du style « Oh putain, tu mouilles beaucoup ! » que je ne sais pas vraiment interpréter vu que nous ne nous connaissons souvent que depuis quelques heures. J’ai pris le parti de toujours le prendre comme un compliment… Et les doigts… Oh les doigts… Enlève tes moufles et utilise les, je t’en conjure. Parce que même si le porno s’évertue à t’enseigner le contraire, si tu essayes de me pénétrer sans avoir exploré la zone avec tes petits doigts délicats, ça revient à peu près à enfoncer une porte avec un bélier. Une porte molle, soit, mais quand même. Donc si tu pouvais prendre en compte le fait que toute irritation rendra nos échanges moins agréables, ça serait sympa.

Parlons maintenant du léchage et du fait qu’il est beaucoup trop rare et pas assez spontané. Sache que je prends toujours la peine de passer dans la salle de bain avant de me retrouver en culotte devant toi, soit pour y passer une lingette, soit pour y passer de l’eau. Mais j’en suis souvent venue à la conclusion que si tu n’y mettais pas tes doigts, il y a peu de chance que tu y mettes la langue. Et ça, ça passera peut-être la première nuit, mais je peux t’assurer qu’au bout de la deuxième ou troisième, ça va commencer à être lourd et tu ne me laisseras pas d’autre choix que de t’en parler. Et je n’ai pas la patience de Lorraine, qui a attendu 3 semaines avec LeChou, trois semaines à se demander si elle sentait mauvais (hypothèse écartée lorsqu’elle a constaté qu’il ne descendait pas non plus après une douche…), s’il avait eu une mauvaise expérience ou si ça le dégoûtait, tout simplement. Nous en avons longuement parlé pour en venir à la conclusion que si c’était pour se taper un cunni mal fait, effectivement il valait mieux qu’il s’abstienne.

Tu vois, amant, je suis sympa : j’accepte le fait que tu n’aimes pas ça et je passerai très rapidement sur mon indignation quant au manque de réciprocité de la chose car, entre nous, une fille qui suce pas est une fille qui ne sert pas à grand chose, selon toi. Mais je préfère l’honnêteté au fait que tu me soutiennes que tu adores ça et que la pratique me démontre le contraire, comme faisait le Bohémien.

Les cunnis du Bohémien restent un mystère pour moi. Il me soutenait qu’il adorait ça, et pourtant, pour moi, c’était une punition. Langue trop rigide et sens de l’orientation douteux, je suis pratiquement sûre qu’il n’a jamais ouvert les yeux pour regarder comment c’était fait. Il n’avait manifestement aucune idée de ce qu’était un clitoris, où il était situé et ce qu’on pouvait faire avec ou pas. Pour lui, il suffisait de laper distraitement la chose et tout usage de doigts ou accessoires était superflu. L’activité en devenait donc extrêmement molle (sauf sa langue qui restait dure comme une plaque de marbre) et je l’ai souvent surpris les yeux fermé, la tête appuyée sur l’une de mes cuisses, comme sur le point de s’endormir. Je te préviens, amant, si un jour tu me fais subir la même chose, je couperai court sans broder : je te dirai que c’est une zone trop délicate pour que tu en approches tes dents, ta barbe et ta langue rugueuse.

Revenons-en au fait et résumons les faits sus cités :
- Ma chatte est comme ta bite : c’est ce qui me donne du plaisir. Tu es donc censé l’utiliser à bon escient.
- Ma chatte est comme ta bite : sensible. Tu ne dois donc pas appuyer comme un malade, que ce soit avec les doigts ou avec la langue, ni insister trop longtemps sur la même zone, ce qui deviendrait extrêmement désagréable.
- Ma chatte est un petit animal affectueux qui sait être reconnaissant : si tu la caresses correctement, elle ouvre toutes les vannes et toutes les portes.
- Ma chatte est dépourvue de dents : elle ne mord pas, tu peux t’en approcher sans crainte.
- Ma chatte a une morale : ne lui fait pas ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse.

Voilà, amant, j’espère que tu ne le prends pas trop mal, mais il fallait vraiment que ça sorte. Je suis là pour répondre à tes questions si tu veux, maintenant que le dialogue est ouvert.


Xoxo, Sunday

3 commentaires:

  1. Je suis effaré que les hommes puissent se comporter comme tu le décris. On se croirait dans un mauvais porno.
    D'ailleurs je crois malheureusement que certains n'ont connu que le porno comme éducation à la sexualité. Ceci explique peut-être cela.

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  2. Je suis tombée sur quelques mecs de la sorte. Ils n'ont pas fait long feu. Même pas je leur en parle à ces puceaux, si l'initiative ne vient pas d'eux, ils ne servent à rien. (Comment ça je suis exigeante?)

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  3. Je n'ai pas pu m'empêcher de glousser en imaginant le mec qui s'endort à moitié entre nos cuisses... je crois l'avoir déjà vécu!!!Il n'y a rien de pire que le petit coup de langue timide avec un air de dégoût! Comme dit une amie à moi, "c'est pas parce que tu n'aimes pas qu'il faut en dégoûter les autres!!" Dans le sexe tout se fait avec plaisir, sinon ça n'a pas de sens!

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