dimanche 6 février 2011

Ras le bol de la transition

J’ai toujours été nulle en « transition », c’est un peu comme la mi-saison. Tu sais pas quoi mettre, tu sors de chez toi couverte comme un oignon rapport aux 3 degrés qu’il fait dans la rue le matin, et quand tu sors fumer ta clope tu sues comme un âne parce qu’on a pris 10 degrés en 3 heures. Le soir tu sors du boulot et tu te dis « pourquoi j’ai pris ce putain de manteau alors qu’il fait presque 20 degrés » et tu te promets de ne pas l’emmener demain. Le lendemain, tu te les gèles en allant prendre ton bus, mais tu résistes parce que la météo a dit que « ça allait se lever », tu te les gèles quand tu sors fumer et tu te les gèles en rentrant chez toi.

Ces périodes sont généralement accompagnées d’un ras le bol global, et t’as beau de plaindre, ça ne fait pas avancer le schimilimili, parce que t’as la flemme de te bouger la couenne et que, souvent, tu peux rien y faire. Donc là, je vais me défouler et je vais tout balancer en bloc, me plaindre de trucs contre lesquels je ne peux rien faire, et on verra si ça va mieux après.


- J’en ai marre de ne pas pouvoir ouvrir ma fenêtre de chambre en utilisant la poignée comme tout le monde, de devoir le faire en faisant levier avec un marteau et de devoir la fermer avec un coup de pied.

- Ca me déçoit beaucoup de constater qu’un vernis à 15€ tient à peine plus longtemps qu’un vernis à 6€.

- C’est usant d’avoir les cheveux bouclés et de savoir que même si tu leur donne beaucoup d’amour, ils auront des boucles moyennes le premier jour et des boucles « n’approche pas tes doigts malheureuse tu vas rester coincée » le deuxième jour, et ce même après une nuit où t’as juste dormi.

- Je n’arrive pas à comprendre pourquoi Julia fait toutes ses lessives pendant 5 jours et après aucune pendant un mois, ce qui fait que la machine est constamment occupée et les séchoirs aussi. Et comme elle blinde les machines, son linge met à peu près 4 jours à sécher. Par machine. Et par tancarville. Y’a toujours des tancarvilles partout. Et ses fringues sont tellement bariolées que ça me pique les yeux.

- J’en ai ras le cul, mais alors vraiment ras le cul d’avoir mes règles façon chutes du Niagara pendant 8 jours. 8 putains de jours, qui arrivent tous les 28 jours sans retard, ja-mais, ce qui me donne à peine 20 jours de glamouritude et de spontanéité dans ma culotte.

- J’en ai marre de trouver que toutes les chaussures plates transforment mes pieds en péniches interminables et de n’avoir que des talons ou des converses. Parlons-en de la mi-saison où tout le monde porte des ballerines, et ça leur va trop bien. Moi, tu m’enlèves mes bottines de 10 cm, j’ai l’impression de marcher comme un canard.

- J’en ai marre d’avoir la peau mixte sèche, tu sais, celle qui a besoin d’hydratation mais que tu peux pas hydrater sinon t’as des boutons façons ado pré-pubère qui passe un casting pour Biactol… Donc tu choisis : ou tu pèles, ou t’as des boutons. Pas facile hein ? C’est un peu comme si on te demandait si tu préfères avoir des dents en bois ou une jambe en mousse.


Bon, j’arrête là ma liste. Ca va un peu mieux. Le bol de Chocapic que je suis en train d’engloutir m’aide aussi à relativiser et à positiver. Maintenant, je vais essayer une vieille astuce qui consiste à prendre chaque point négatif pour lui trouver un point positif…

- Le point positif de la fenêtre, c’est que c’est un peu faire MacGyver tous les jours. Si je suis capable d’ouvrir ma fenêtre avec un marteau (sans casser la vitre), je serai sûrement capable de réparer une montgolfière avec un chewing-gum.

- Les vernis à 15€ ont une texture et un pinceau hors du commun et ne sont pas responsables du fait que je suis une femme très active qui fait beaucoup de choses avec ses mains…

- Mes boucles ne sont pas moyennes le premier jour, elles sont wavy-under control. Le deuxième jour, elles sont wavy-messy.

- Le fait que Julia m’empêche de laver mes vêtements pendant au moins une semaine me force à innover dans le domaine du mix and match.

- Les règles, c’est cool. Ah non… Non, j’ai pas de point positif pour celui là.

- C’est pas que les chaussures plates ne me vont pas, c’est juste que mes yeux ne sont pas prêts.

- L’utilisation de plusieurs produits pour le soin du visage (hydratant pour les zones sèches, sébo-régulateur pour les zones à risques) accentue mon côté artistique et créatif quand je réalise mon patchwork tous les soirs. Et puis peler, c’est pas si mal, les gens ont tout le temps l’impression que tu reviens du ski.


Voilà ! Maintenant qu’il ne manque plus qu’un gif animé de petit nounours qui envoie des bisous-cœurs, je pars l’esprit plus tranquille…

Ca va chez vous ?




EDIT - Merci Eric !





Ca pique les yeux quand même...

5 commentaires:

  1. Pour les règles, ça te rappelle que tu es une femme et sera peut-être mère un jour. Bon c'est pas rien, non ?
    Et sinon, une photo des chaussures avec les pieds dedans ?

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  2. @Eric : les ballerines ? Fétichiste des pieds-péniches serais-tu ?

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  3. moi je préfère avoir une jambe en mousse, c'est plus drôle!

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  4. C'est plus drôle mais c'est vachement moins pratique pour se mettre à quatre pattes !

    J'avais oublié le lien vers la video. C'est réparé maintenant...

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  5. On a toutes des moments comme ça ma cocotte. Ca va passer, sauf les règles, ça ça reste.
    J'ai le même problème avec les chaussures, sauf que moi j'ai même abandonné l'idée de la converse. C'est talons ou pieds nus, ce qui est moyen glam' dans les rues parisiennes.
    Te plains pas de tes cheveux, toi au moins, tu as des boucles!
    (relativiser avec des aliments régressifs ; rien de plus efficace!)

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