mercredi 17 novembre 2010

Coucher le premier soir - Chapitre 1 (et demi)

J’ai bien peur de n’avoir que des arguments en faveur de l’acte de coucher le premier soir. Enfin, en fait, je suis pour que les gens fassent comme ils le sentent. Vous allez tous me dire que c’est trop facile, mais non, attention : faire comme on le sent, ce n’est pas s’empêcher de faire quelque chose qu’on a envie de faire parce qu’on croit qu’on doit pas le faire, c’est justement faire ce qu’on a envie de faire parce qu’on a envie de le faire. Et vivre avec, accessoirement.

J’ai pleins d’exemples de moments où les femmes doivent choisir entre ce qu’elles ont envie de faire et ce qu’elles devraient faire, comme le fameux « manger cet énorme truc plein de chocolat et de beurre vs. s’en tenir à son régime ». Pourquoi le plaisir doit-il automatiquement être le contraire du raisonnable ? La clé d’un régime qui marche, c’est quand même l’absence de frustration, non ?



La frustration, c’est mal. La frustration c’est le diable sous forme de sentiment mal assumé. La frustration te fait faire des choses que tu comprends pas bien. Elle te donne envie de répondre au « Et avec ceci » strident de la boulangère un « Ca fait deux ans que je viens tous les jours à la même heure acheter la même chose et que je te réponds toujours NON connasse ! », elle te donne envie de side-kicker des petits animaux tout mignons juste parce que tu supportes plus le mignon, bref… Elle te fait perdre le contrôle, la frustration, et c’est mal…

La frustration est perverse, chafouine même, parce qu’en plus t’en a chié pour ne pas succomber, donc tu es fière de toi parce que tu en as chié. C’est quoi cette théorie selon laquelle plus on en chie, plus on est fier de soi ? Ca ressemble un peu à du masochisme non ?

Je te mets en situation, lecteur, que tu sois équipé d’un petit bâtonnet ou d’une petite orchidée. Enfin… Si tu es équipé d’un petit bâtonnet, je te recommande d’imaginer que tu as une petite orchidée … Tout le monde est prêt ? Alors c’est parti !

Tu danses comme une petite folle avec tes amis sur la piste, c’est toi la reine de la soirée. Tu te sens tellement bonnasse que ça t’étonne même pas que les mecs fassent la queue pour t’offrir des verres. Au bout d’un moment, tu as tellement dansé que tu as soif, donc tu acceptes que le tout mignon qui te tourne autour t’offre un verre. Du coup, comme maintenant vous êtes copains d’attente interminable au bar piétinés par plein de gens, vous discutez un peu. Il est vraiment charmant, pas tout à fait ton style mais il a tellement de charme, de l’humour, tout ça. Tu glousses, qu’est-ce que t’es drôle, non mais trooooooop, moi tout pareil, tu lui dis. Lui il répond que t’as des yeux magnifiques et une bouche sensuelle qu’on envie d‘embrasser, puis hop, il t’embrasse, vous vous galochez comme des collégiens au milieu de tout le monde. Tout cet alcool, toutes ces pelles, tout ce pelotage de cul finissent par te faire ressentir des trucs de malade dans ta culotte, l’envie irrésistible de te frotter l’entrejambe à la sienne, de jambe, comme une grosse chiennasse. T’as plein d’images dans ta tête, une où il te fait l’amour tendrement, lumière tamisée, une autre où il te prend sauvagement contre un mur, une troisième où tu te fais poutrer comme il faut sur la table du salon, et plein d’autres comme ça. Ce qui est sûr c’est que la bande son est toujours la même : tu couines à fond, tu lui dis que oui, encore, que c’est bon, que AAAAHHHH YEEEEES ! Et là, de retour sur la piste de danse, il retire sa langue de ta bouche et il te pose une question : il te demande si tu veux pas aller dans un endroit plus tranquille, à savoir chez lui.

Donc là, tu as deux options : tu dis OUI, ou tu dis NON. C’est pas compliqué, c’est une yes/no question, donc tu réponds oui ou non. A moins que vous soyez en train de jouer à ni oui ni non, ce que me paraitrait complètement con à cette heure-ci et vu ce que vous étiez en train de faire, mais bon, je suis super open-minded. Dans ce cas là tu répondrais « Avec plaisir » ou « Même pas en rêve ».

Donc on va pas trop s’attarder sur le oui, parce que moi je dis go, tu en as envie, tu as dans ta culotte l’équivalent d’une bouteille d’Actimel (en contenance hein, merci…) donc GO ! Moi je voudrais comprendre le non… Bien évidemment, je ne développerai pas la théorie du masochisme. Si tu aimes te faire du mal, si tu es accro à la frustration, libre à toi. Après tout, c’est parfois super sympa de rentrer chez toi repenser aux pelles que t’as roulé toute la soirée, à la façon dont ce mec t’a touchée et comme ses mains comprennent parfaitement tout ton corps, pour finir par utiliser tes propres mains pour vaguement reproduire ce qui aurait pu se passer si tu l’avais suivi chez lui ou ramené chez toi. Voire même ne pas utiliser tes mains du tout et t’endormir sur ta frustration…

J’ai réfléchi à plein de trucs et j’en suis venue aux conclusions suivantes que je développerai dans les prochains chapitres :
- T’as pas envie de passer pour une pute, une slut, une fille facile
- Tu veux le retenir
- Tu as une autre raison qui est complètement personnelle et valable

Si vous en voyez d’autres, je vous somme de me l’indiquer dans les commentaires. N’hésitez pas à demander autour de vous, vous pouvez même balancer ce que pensent vos amis les plus prudes sur le sujet. Ca restera entre nous, on est 5, je vous le rappelle !

Et vous avez même le droit de twitter, facebooker, mailer tous les posts que vous voulez à qui vous voulez afin que nous soyons toujours plus à nous poser ces questions d’importance capitale...

4 commentaires:

  1. Un peu de psy : si tu dis non c'est que tu ne souhaites pas braver un interdit. Après, il faut trouver l'interdit :
    - religieux par exemple : tu dis non parce que tu te réserves pour celui qui te passera la bague au doigt, car sinon les feux de l'enfer t'attendent (ou tout autre interdit religieux si tu n'es pas catholique).
    - promesses(à un autre, à toi-même, à la société...) : le lendemain de ta dernière cuite tu as promis à ta meilleure amie que plus jamais tu ne recoucherais le premier soir
    - honte : que penserait mon officiel / le bohémien s'il me voyait faire ça ?
    - etc, etc...

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  2. Dire NON alors que j'en ai envie, ça m'arrive.Why?
    - trop bourrée : peur de vomir et/ou de s'endormir avant/pendant et/ou après
    - je ne sais pas et ne peux pas dormir avec un inconnu. Donc je pars ou je lui dis de partir après. Classe!
    - il a peut être une tronçonneuse chez lui
    - suis pas épilée ou j'ai mes règles

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  3. Du haut de mon petit batônnet, donc autant dire que je ne maîtrise pas le sujet : certaines filles ne sont pas vraiment à l'aise avec leur corps ou leur sexualité, et leur première fois avec un nouveau mec est systématiquement plus qu'oubliable (même à 30 ans!). Pour celles-là pas de coup d'un soir, et pas de papa-dans-maman le premier soir non plus, en général.
    On peut même se demander si elles se retrouvent avec leur langue dans la bouche de monsieur dès le premier soir, déjà...

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  4. Mais quelle conne à celle qui dit non dans une pareil situation! Non mais oh! Tu as envie, tu te lance. Je suis bien d 'accord avec toi sur cette frustration "bien-pensante" qui devient du masochisme!
    Moi, je dis le premier soir seulement quand le monsieur ne me plait pas, ou alors quand j'ai vraiment trop faim ou que je suis fatiguée comme une loutre.
    'fin bref. Aimons nous les uns les autres (mon leitmotiv du mois de décembre)

    Sinon, j'adore le "tu as dans ta culotte l’équivalent d’une bouteille d’Actimel"!

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