dimanche 26 décembre 2010

La trêve de Noël

J’ai un gros problème avec Noël, c’est que ça ne me dérange pas. Je ne suis pas du genre à râler 3 semaines avant parce qu’il faut faire les cadeaux, pas du genre à pigner parce qu’il faut prendre le train, ni du genre à bouder parce qu’il va falloir voir des gens qu’on n’a pas choisi de voir mais qu’on doit néanmoins voir parce que, tu comprends, c’est Noël…

Chez nous, on a viré la partie relou de la famille il y a des années, ce qui fait qu’on ne voit que des gens qu’on a envie de voir. Le fait que ce soit Noël est assez anecdotique, pour nous ça veut juste dire qu’on va manger un peu plus que d’habitude. J’ai plaisir à rentrer à la maison, à voir mes frères et sœurs, mes parents, le sapin, la cheminée, tout ça…

Aujourd’hui, vous n’aurez pas un article sur le fait que Noël, c’est relou. Vous n’aurez pas non plus un article sur le fait que Noël c’est trop de la balle. Ni sur le fait que Noël, c’est le partage et qu’il faut être gentil au moins une fois dans l’année. Vous n’aurez pas un « Joyeux Noël » jovial sur mon statut Facebook, encore moins un « Noyeux Joël » farceur. Je n’ai pas à vous souhaiter de vous amuser, j’espère bien que vous n’avez pas besoin de ça pour le faire tous seuls comme des grands… Aujourd’hui, je vais vous parler de la trêve de Noël. Dans ma culotte.


Pas nécessaire, ô combien peu souhaitée mais toutefois obligatoire pour diverses raisons, la trêve de Noël dans ma culotte arrive tous les ans depuis que je suis sexuellement active entre le 23 décembre et le 2 ou 3 janvier, approximativement. 10 jours de diète où pour bien faire, je devrais en profiter pour avoir mes règles. Cette année, ce n’est pas le cas, il se trouve que je suis dans le moment de mon cycle je n’ai pas mes règles et où en plus je suis chaude comme une baraque à frites (c'est-à-dire comme à n’importe quel moment de mon cycle…).


Pourquoi la trêve dans la culotte n’est pas nécessaire ?
Parce qu’à moins d’avoir une mycose à soigner, arrêter de faire l’amour n’est que très rarement nécessaire.


Pourquoi la trêve dans la culotte n’est pas souhaitée ?

Parce qu’à moins d’avoir une mycose à soigner, je ne souhaite que très rarement arrêter d’avoir des relations très régulièrement.


Pourquoi la trêve dans la culotte est néanmoins obligatoire ?


Vous êtes prêts ? GO !

Mes parents habitent depuis très longtemps dans une ville française de taille moyenne que j’ai fui dès que j’ai pu et que nous appellerons par commodité Chiantus-sur-Trou. Depuis toujours, je m’y ennuie, les gens m’ennuient, et tout se sait. Les gens d’ici ne sont pas attirants, ils sont même extrêmement lourds, et connaissent forcément un pote de pote de lycée, ou une amie de ma mère.

Je n’ai jamais eu l’impression de rentrer dans le moule à Chiantus. Les gens y travaillent depuis des siècles l’uniformité et le conformisme, ils y arrivent petit à petit. Toute mon adolescence, j’ai été montrée du doigt parce que j’étais trop : trop grande, j’écoutais de la musique trop bizarre, je m’habillais trop différemment, je pensais trop librement, j’affichais trop que leur hypocrisie m’horripilait. J’ai aussi compris trop tôt que le sexe n’était pas sale, et je me suis bridée pour eux. J’ai eu des débuts trop timides, pour ne pas être victime des commentaires que j’écoutais trop souvent sur Unetelle qui avait fait la pute à la soirée de Machin. Alors que la pauvre Unetelle en question ne faisait que répondre à des besoins hormonaux on ne peut plus normaux à son âge… A Chiantus, les mecs étaient les rois, ils pouvaient la tremper où ils voulaient. A Chiantus, les filles qui les laissaient tremper étaient des trainées… Je n’ai gardé que peu de contacts à Chiantus, des gens top, le haut du panier. Ces gens, pour leur santé mentale, ont également décidé de quitter Chiantus en même temps que moi ou quelques années plus tard. Et nous nous retrouvons coincés ici à la même période tous les ans, et c’est eux qui rende la trêve de Noël dans ma culotte plus supportable.

Dans l’absolu, l’idée de partir 10 jours dans un endroit où je n’ai pas de plan cul ne m’effraie jamais : il suffit de sortir et hop ! Le tour est joué, et si je n’ai pas réussi à chopper, au moins je me suis bien marrée. Mais à Chiantus-sur-Trou en période de Noël, je ne sors pas. Tout n’est que famille, quelques verres avec les Tops de Chiantus, et beaucoup trop de nourriture. Je me sens aussi glamour qu’un pot de graisse d’oie… Notez que si j’étais restée chez moi à Superville, je n’aurai pas beaucoup pu me divertir non plus parce que tout le monde se barre. C’est la trêve de Noël dans ta vie sociale aussi…


Comment occuper intelligemment la trêve de Noël dans ma culotte ?


J’y réfléchis. Je pense vous servir dans les jours qui viennent le fruit de mes réflexions, entre deux manucures. Parce que Chiantus-sur-Trou est le seul endroit de la terre où j’ai le temps d’obtenir une manucure parfaite parce que j’ai le temps de la laisser sécher, et où j’ai le temps de changer de vernis tous les jours ou presque alors j’en profite. Je teste pas mal de maquillage et de coiffures aussi…

Vous l'aurez compris, pas de sexe sous le sapin pour Sunday. Mais le moral est là ! Et comme je vous aime beaucoup, je vous propose de me donner des idées de sujet à traiter en long, en large et en travers pendant ma retraite à Chiantus ! Enfin, si comme moi, vous vous faites chier comme des rats morts, je ne peux pas vous en vouloir si vous vous amusez...

4 commentaires:

  1. Bon "repos" à toi alors, Sunday !!!
    Sinon, pour le sujet, je laisse ton imagination super féconde trouver quelque chose (comme : comment terminer l'histoire avec JMLF par exemple).

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  2. Je digère la pintade et je m'y mets !

    (Est-ce que je suis la seule à avoir l'impression que pendant les fêtes, ma mère veut me tuer à grands renforts de nourriture ?)

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  3. J'ai aussi un gros problème de trêve dans ma culotte. Sauf que c'est récurrent, genre 5 jours par semaine. La monogamie parfois, c'est chiant.

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  4. En fait, toi est moi on est pareil en matière de "trop". Trop pareil même et c'est flippant!
    Comme toi, j'ai eu le "privilège" de grandir dans un fond de trou rempli de beaucoup de gens très laids. La semaine que j'y passe pendant les fêtes, je la vis en mode régression prépubaire.
    Pour moi, la régression c'est carrément le principe de Noël. Et c'est pour a que j'aime bien. :)

    (la première fois que j'ai eu mes règles, c'était un 24 décembre. Je pense que ça joue aussi)

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