vendredi 4 mai 2012

Cache ta joie

J’ai un visage qui a du mal à exprimer le neutre. On m’a souvent demandé si j’allais bien alors que je n’allais ni bien ni mal. En fait, si je n’ai pas un sourire large comme une tranche de pastèque, ca tire plus souvent vers le “Ouh là là, t’as l’air de mauvais poil” qu’autre chose. En bref, j’ai plus facilement l’air agressive, triste, préoccupée ou hautaine que rayonnante, heureuse ou tout simplement cool. Du coup, j’ai appris à forcer mes expressions dans certains contextes et ça a un avantage de poids : quand il le faut, j’arrive très bien à ne rien exprimer de négatif au lit.

Alors non, ce n’est pas être malhonnête ou même « simuler », c’est tout simplement ne pas exacerber des sentiments qui feraient du mal inutilement et ne feraient pas avancer grand chose. Une fois que le mec est à poil dans votre lit, à quoi ça sert de lui faire part de votre déception ? Après un coup de rein un peu mou, est-ce que cet amant -que vous ne rappellerez jamais et qui sait probablement que ce n’était pas votre meilleur -a vraiment besoin de se bouffer votre mine frustrée ? Non. J’opte donc en général pour l’attitude neutre.


lundi 23 avril 2012

Dans le cul, le parapluie

Bon, d'accord, j'ai eu du mal.

On m’avait dit qu’ils buvaient beaucoup. Je savais aussi déjà vaguement -après des années de vacances sur les côtes espagnoles- qu’ils avaient tendance à rougir beaucoup et très vite sous l’effet de la bière et du soleil, à beugler comme des veaux quand ils sont en bande, à avoir un bide énorme et mou ou à être tout sec genre brindille sur le point de casser. Mais on m’avait aussi caché deux trois détails pour ne pas gâcher la surprise.


dimanche 4 septembre 2011

Et Bing le Buffalo

Quel mois d’août complètement fou… L’année dernière, je m’ennuyais ferme au mois d’août, mais cette année j’ai pris les devants, j’ai tout fait pour ne pas m’emmerder. J’en ai même certainement fait un peu trop.

Je rentre tout juste d’une semaine d’entretiens à Londres, qui sera ma prochaine destination. Il est encore trop tôt pour dire quand exactement, mais c’est une question de semaines. Je pourrais présenter ça de la façon suivante : fini le soleil, bonjour la pluie. Mais d’un naturel positif, j’ai préfère dire bonjour chaussures, bonjour offre musicale de qualité, bonjour travail où les gens travaillent. Mais ce n’est pas le sujet de ce post. La vraie bonne nouvelle, c’est que je vais enfin habiter dans la même ville que Manon. Et loin de se contenter de m’héberger à chaque fois que l’envie me prend de visiter la ville dans laquelle elle se trouve, elle fournit aussi du potin de qualité et les moyens pour en obtenir des nouveaux.

lundi 18 juillet 2011

Le Kiwi

Le Kiwi m’a ajouté à ses contacts de Blackberry 24h après que je lui ai donné mon code. Ca a commencé par un chat innocent, il me demandait ce que je faisais dans la vie et si ça faisait longtemps que j’habitais là. Je lui retournais les questions pour lui laisser le temps de placer une invitation. Dix minutes après, il me proposait un verre le lendemain soir.

Verre il y eut, discrète j’étais, sans grands espoirs ni grande envie. A ce moment, j’étais encore prise dans les méandres d’une vie pas très joyeuse, j’avais donc opté pour un jean-converses-maquillage soft qui aurait pu se transformer facilement en lingerie noire impressionnante en cas d’attraction incontrôlable. Premier verre dans un premier bar : la conversation est fluide et agréable, je remarque qu’il n’a pas de problème de confiance en lui et qu’il pourrait même en donner aux gens qui en manquent. Deuxième verre dans un deuxième bar, toujours aucun signe de bisou ni de tension sexuelle à couper au couteau. Je l’informe que je travaille le lendemain, et il me raccompagne au métro après avoir appelé ses potes, tous étudiants en MBA comme lui, pour les retrouver quelque part et retourner la ville tous ensembles comme il se doit. Il m’embrasse avant de me laisser partir et me laisse entendre que nous nous reverrons.

samedi 2 juillet 2011

Décalage

Il est 23h, j’ai rendez-vous pour dîner avec Maxime et Vincent, mon collègue super cool. Myriam est là ce week-end, ça promet un revival de notre période folle il y a un peu plus d’un an. Des soirées sans fin, beaucoup d’alcool, de drogues, de drague, de drama, de la musique, de la danse. Des lendemains mous où ton corps te dit merde. Des appels téléphoniques de débriefing pour savoir ce qu’il s’est passé après que je sois partie me coucher. L’heure à laquelle les autres se sont couchés : 10h, midi, 15h… Non, ce soir on ne sort pas, on a tout donné hier.

Le dîner est sympa, la conversation est fluide. Vincent doit conduire, il fait attention à ce qu’il boit. Maxime prend quelques verres, la rapidité et la cohérence de ses propos commencent à décliner. Nous nous séparons à 1h30, je pars avec Maxime en direction de l’ancien appart de Myriam où ont dîné Lorraine et son mec, qui habite là et leurs amis, tous proches de Myriam. La fête bat son plein, ils ont déjà tous beaucoup bu. Je suis vraiment contente de revoir Myriam, même si la première chose qu’elle me dit en me voyant c’est « Je suis un peu bourrée.. », ce qui est un euphémisme. On parle un peu, je prends des nouvelles de Lorraine, on danse.