mercredi 6 octobre 2010

Une relation saine - S01E02 - Le premier date

Previously on « Une relation saine » :

Sunday a rencontré JMLF a une soirée avec des collègues.


Lendemain de la fête où Sunday rencontrât JMLF.

[Kimberley] : Sunday, La Nouvelle m’a dit qu’elle avait parlé de toi à JMLF ! Genre avant que tu le rencontres ! Tu t’es fait eu, c’était une rencontre arrangée ! Tu es son pantin hahaha !
[Sunday] en état de cake pré-café : Haha. Mmmffff.
[Kimberley] : Elle m’a dit qu’il lui avait dit qu’il aimait les grandes, et elle lui a répondu qu’elle avait une collègue super grande et super sympa !
[Sunday] ouvrant son café pour y mettre une bonne dose de glucides énergisants : Mouarf, drôle. Ou pas. Je sais pas encore...

Plus tard, dans la matinée, La Nouvelle et Sunday sortent fumer une clope.

[La Nouvelle] : Le pote de mon mec il a essayé de te draguer non ?
[Sunday] : Ca dépend. Le fait qu’il soit reparti avec mon numéro c’est essayer ou réussir ?
[La Nouvelle] : Ah trop bien ! Je lui avais parlé de toi, parce qu’on parlait des filles petites, et mon mec disait qu’il préférait une fille pas trop grande, genre moi quoi. Et JMLF il disait qu’il en avait marre des naines et qu’il aimait les filles super grandes, donc je lui ai dit que j’avais une collègue super grande et super sympa !
[Sunday] : Ah ouais ? Ben voilà.
[La Nouvelle] : C’est rigolo comme situation non ?
[Sunday] dans son cerveau : Si par situation tu entends le fait qu’à chaque fois qu’on va se voir tu vas venir me trouver le lendemain pour me dire « T’as vu JMLF hier soir ! Alors ? », j’ai envie de dire non, c’est pas rigolo comme situation. Ou alors on n’a pas la même définition de rigolo.


Dimanche, 18h. Sunday végète sur son canapé en compagnie de son ordinateur de boulot. Elle se dit qu’il serait temps de passer aux choses sérieuses, parce que ce rapport de mes couilles, il va pas se faire tout seul et demain, elle n’aura pas le temps.

[Sunday] à elle-même : Et on se sort… Les doigts… Du cul !

Son portable s’agite : texto.

De JMLF a Sunday
Salut, t’as passé un bon week-end ? Ca te dirait d’aller boire un verre vers 8h ce soir ? Bisous

[Sunday] dans sa tête : Un verre ? Oh oui ! Mais à 20h, ça sous-entend un dîner puis un autre verre après. Et ce rapport de mes couilles ne va pas se faire tout seul.

De Sunday a JMLF
Salut ! J’adorerais mais je dois finir un truc pour le boulot. Tu peux pas/veux pas plus tard !

Les textos ont fait en sorte que Sunday se sorte les doigts du cul. Elle décide donc d’ouvrir tous les documents dont elle aura besoin pour faire le rapport de mes couilles. Le téléphone sonne et affiche JMLF.

[Sunday] s’éclaircit la voix pour éviter l’effet « j’ai trop fumé hier et je n’ai adressé la parole qu’à mon pot de crème pour le traiter de gros enculé quand il m’a échappé des mains » : Allô ?
[JMLF] : Salut ! Ca va ? A quelle heure tu pourrais prendre un verre ce soir ?
[Sunday] : Plutôt vers 22h30, ça te va ?
[JMLF] : Pas de problème. On se retrouve où ?
[Sunday] : Dans mon quartier, si ça te dérange pas… Au [bar qui devient une constante en matière de dates]
[JMLF] : Ok, 22h30 là-bas, vendu !

Sunday raccroche. Julia arrive en trombe dans le salon.

[Julia] : C’était JMLF ?
[Sunday] : Oui. On se retrouve à 22h30. J’ai 3 heures pour faire mon rapport de mes couilles et me préparer à un date avec éventuelle issue à connotation sexuelle, ce qui inclut un raccord épilation et un rangement de chambre avec changement de draps.
[Clara] accourt, attirée par l’odeur du potin : Tu vas le ramener ?
[Sunday] : Je sais pas… On verra. Je me rappelle pas très bien de lui, je l’ai vu dans le noir… Mais j’ai la vague impression que non…
[Julia et Clara] : Mais pourquoi ?
[Sunday] : Parce que les dates avant de coucher avec quelqu’un ont tendance à effacer toute attirance envers cette personne… C’est comme ça, les dates leur enlèvent tout glamour.
[Julia] : Bah non, regarde Mister France !
[Sunday] : C’était Mister France… J’ai su dès que je l’ai vu que je ferais tout mon possible pour qu’il finisse dans mon lit. Lui, c’est différent. On n’a pas plus parlé que ça et il n’est pas inoubliable… Mais je vais laisser sa chance au produit, comme toujours !

22h38, Sunday arrive au [bar qui devient une constante en matière de dates]. JMLF est là, devant, il attend avec une certaine nonchalance que Sunday daigne se montrer. Ils se saluent, se bisent, entrent dans le bar et s’installent dans un coin tranquille.

[Serveur] : Moui ?
[Sunday] : Un thé machin avec du lait à part pléplé.
[JMLF] faisant preuve de personnalité : un thé aussi. Mais vert. Alors, t’as pu finir tout ce que t’avais à faire ?
[Sunday] : Oui.
[JMLF] : T’es grande ! C’est dingue !
[Sunday] : Oui.

Traveling arrière, on voit la table où sont installés Sunday et JMLF. Ils discutent calmement.

[SUNDAY, VOIX OFF]

JMLF est un garçon agréable, bien élevé. La conversation est tout à fait sympathique mais manque cruellement de piquant. Il a l’air nerveux, et un poil efféminé quand il parle. A chacune de mes questions, il répond par de longues phrases réfléchies à la limite du développement thèse, antithèse, synthèse. Aucune crise de fou rire à l’horizon mais quelques bonnes vannes. JMLF a bien mérité son surnom de JM Le Fade.

[JMLF] : On m’a toujours élevé dans le respect des femmes et à ne pas juger. Les femmes qui cherchent des machos ne me conviennent pas.
[Sunday] : C'est-à-dire ?
[JMLF] : Par exemple, je ne chercherai jamais à changer le style vestimentaire de ma copine, ou son mode de vie. Tu vois, mon ex…
[Sunday] intérieurement : Merde.
[JMLF] : … venait d’une famille très catholique, trois filles misent en compétition par les parents. La première était le modèle : super boulot et super « image », la messe, le mari, les gosses, tout ça. La deuxième, mon ex, était un peu plus libre, elle avait décidé qu’elle n’avait pas à faire style elle était pratiquante et n’avait pas cédé à la pression de se trouver un mari qui la foute en cloque pour entrer dans le schéma familial. Et la dernière avait carrément tout rejeté en bloc : tatouages, piercings et relation homosexuelle.
[Sunday] : Et?
[JMLF] : Et donc l’éducation que te donnent tes parents ne devrait pas t’influencer, tu vois ? Je crois que les femmes doivent faire ce qu’elles veulent, au niveau personnel, professionnel et sexuel.
[Sunday] : Tout à fait d’accord.
[JMLF] : Et tu vois, la première fille, elle avait quand même trouvé le moyen d’avoir une relation avec un homme marié avant de se marier elle-même. Et ça, c’est quelque chose que je ne cautionne pas.
[Sunday] : T’as l’air plein de contradictions dis moi…
[JMLF] : Non, c’est juste que je trouve ça dégueulasse de briser un couple.
[Sunday] : Et donc c’est de la faute de cette fille là ?
[JMLF] : Bah un peu ouais… Mais du mec aussi, bien sûr.

[SUNDAY, VOIX OFF]

Je me demande si tu es conscient du nombre de connard qui t’avouent qu’ils sont dans une relation une fois que le mal est fait. C’est arrivé à Julia, c’est peut-être arrivé à cette parfaite catholique dont tu me parles. JMLF, tu m’as l’air pas mal conservateur sur les bords…

Il est 1h40, le bar va fermer. JMLF propose à Sunday de la raccompagner. Sunday, complètement froide dans sa culotte accepte mais sait très bien que ce jeune homme restera sur la pas de sa porte.

[Sunday] : Bon ben, c’était très sympa, merci beaucoup. On se revoit bientôt.

Il s’agit d’une affirmation rhétorique plus que d’un souhait. Mais Sunday est curieuse…

[JMLF] : C’est vrai ? Je peux t’appeler alors ?
[Sunday] aurait levé les yeux au ciel s’il n’avait pas été juste devant : BEN OUI TU PEUX M’APPELER ET TU PEUX AUSSI PRENDRE TES COUILLES À DEUX MAINS TANT QUE T’Y ES ! Oui, bien sûr !
[JMLF] : Cool !

JM Le Fade Sans Personnalité Sans Piquant s’approche et l’embrasse. Ils se roulent des pelles comme des collégiens sur le pas de la porte.

[Sunday] entrant dans son immeuble : A bientôt !
[JMLF] : A bientôt !

Sunday est-elle consciente que ne pas coucher tout de suite avec un mec conservateur est le meilleur moyen de l’exciter à mort ? Est-elle vraiment consciente qu’elle passe à ses yeux pour une « fille qui se respecte », si rares de nos jours ?

VA-T-ELLE ENFIN L’ENVOYER CHIER OU LE LAISSER ACCÉDER À SA CULOTTE ?


Sustensssss….

4 commentaires:

  1. Dis donc, Sunday, deja une semaine d'absence!
    Tu manques a tes fideles lecteurs!

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  2. J'arrive ! Je cours ! Je vole !

    J'ai zéro temps libre, je poste ce WE, promis !

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  3. tu vois que je ne suis pas la seule à te lire!
    Bon tout ça parce que je regrette aussi de ne pas avoir été plus présente par chez toi ces derniers jours alors que je suis toujours aussi friandes de tes aventures!

    Et je réalise qu'on est en même mode le dimanche ("veux voir personne/suis un légume/ où qu'il est mon pyjama?"). Cela dit, j'ai hâte de lire la suite, parce que ça m'intrigue un peu tout cela! :)

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  4. Je crois que je tu vas pas être déçue, mais avant de pouvoir continuer faut vraiment que je travaille la mise en page.

    Sinon même toi tu vas t'y perdre !

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