S01E07 - Une relation saine - La rupture, phase 2

Previously on “Une relation saine” : Sunday a informé JMLF que leur histoire ne pouvait pas continuer. JMLF lui envoyât deux textos pleins d’élégance pour manifester son mécontentement.

Une semaine à peine après ces textos pleins d’amour, Sunday reçoit un mail de JMLF.

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De : JMLF
A : Sunday
Objet : Salut

Salut Sunday,

Comment ça va ?

Je crois que tu aurais dû me faire signer ce contrat, je l’ai trouvé sur Internet… C’est un blague, hein, le prends pas mal.

J’espère que tu vas bien et je te souhaite de bonnes vacances, je crois me souvenir que tu partais ce mois-ci.
Prends soin de toi.
Bisous.

JMLF

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Sunday hallucine. Mais comme elle est en réunion et qu’elle se fait un peu chier, elle ouvre intriguée la pièce jointe.

Le contrat de Plan Cul « Par la présente, je certifie l’absence de sentiments pendant les prochaines heures que je considèrerai de pure diversion sexuelle afin d’éviter tout malentendu, etc. »

Ce document Word d’une page, Sunday le connais bien. Quelques jours plus tôt, JC lui avait envoyé parce qu’il l’avait trouvé drôle. Enfin non… Il lui avait envoyé la version corrigée, celle qu’une fille a écrit après s’être de nouveau fait traiter de psychopathe par un mec qui croyait qu’elle en voulait à sa vie alors qu’elle voulait juste aller au ciné.

Et JMLF de faire la même chose, dans un deuxième mail 10 minutes après le précédent. La pièce jointe est de ce goût là :

Mon contrat idéal de Plan Cul « Par la présente, je certifie qu’actuellement je n’ai aucun sentiment pour toi mais que j’ai envie d’avoir des relations sexuelles avec toi. Et pour que cet échange soit le plus agréable possible, j’aimerais clarifier certains points. »

Les point déclinés dans le document sont le fait que c’est pas parce que c’est juste du sexe qu’on est obligé de s’oublier ou s’ignorer entre deux rendez-vous, qu’on n’est effectivement pas obligé de se faire un câlin après mais que le fait de bouffer un sandwich pour reprendre des forces en discutant n’engage à rien, etc.

Effectivement, ce document est très drôle et très bien écrit. Mais envoyé par JMLF, Sunday a peu de mal.

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De : Sunday
A : JMLF
Objet : Re: Et j’aurais dû te faire signer celui là…

Je l’avais déjà lu.

Si c’est une blague, elle me parait de très mauvais goût, surtout après m’avoir insultée par texto la semaine dernière.

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Devant l’absence de réponse, Sunday pense qu’elle a enfin trouvé un moyen de se débarrasser définitivement de JMLF. Crasse erreur. Trois jours après cet échange de mail dont Sunday pensait ressortir victorieuse, elle débriefe le WE dans un bar avec Lorraine.

De JMLF à Sunday

Salut. J’aimerais bien te voir et parler un peu tranquillement.

[Lorraine] : Tu vas lui répondre ?
[Sunday] : Oui, sinon on va jamais y arriver…
[Lorraine] : A quoi ?
[Sunday] : A la paix intérieure… Lui essaiera toujours de se faire pardonner, et moi j’essaierai toujours de me faire oublier.
[Lorraine] : En fait, t’es juste curieuse quoi…
[Sunday] : Oui.
[Lorraine] : Ca m’étonne moins que tu veuilles le voir alors...

De Sunday à JMLF

Je suis dans tel quartier là si tu veux. Tel bar.

De JMLF à Sunday

Ok, j’arrive dans 30 minutes.

Lorraine s’en va et JMLF arrive 5 minutes après avec une tête de bovin qui arrive à l’abattoir.

[JMLF] : Salut… Merci de bien vouloir me voir.

Sunday se voit soudainement dans un immense bureau plein de diplômes avec une énorme baie vitrée qui donne sur des gratte-ciels, un stagiaire peureux en face d’elle, tout tremblant : 
« Merci de me recevoir, Madame Sunday !
- Mais je vous en prie JMLF, asseyez-vous ! Et s’il vous plaît, ne faites pas pipi sur mon canapé. »

[Sunday] : De rien, visiblement t’avais besoin de parler alors… Mais avant toute chose, JMLF, j’aimerais que tu prennes conscience que les messages que tu m’as envoyés m’ont vraiment fait beaucoup de mal (OH OUI ! DRAMA QUEEN !)
[JMLF] cherchant des yeux un objet tranchant pour s’ouvrir les veines : Oui, je sais, mais j’étais énervé.
[Sunday] : Enervé au point de me dire que toute cette histoire n’a servi à rien parce que tu n’as « même pas pu » me baiser ?
[JMLF] : Non mais je le pensais pas, c’était exagéré comme message… Je suis désolé.
[Sunday] : Bon, et tu voulais parler alors ?
[JMLF] : Oui, vraiment j’ai besoin de comprendre.
[Sunday] : …
[JMLF] : …
[Sunday] : Comprendre quoi ?
[JMLF] : Comprendre pourquoi tu veux plus qu’on se voit ?
[Sunday] : Il me semble que je te l’ai déjà expliqué ça, non ? C’est quelque chose qui ne s’explique pas. Je le sens pas, j’y peux rien !
[JMLF] : Non parce qu’on s’est vu plusieurs fois, on a passé de bons moments, j’aime bien parler avec toi et j’ai l’impression que toi aussi tu passes de bons moments avec moi, on a dormi ensemble et c’était vraiment sympa, et d’un seul coup… Plus rien !
[Sunday] : Bah… Voilà…
[JMLF] : Non mais dis-moi pourquoi !
[Sunday] : Bah… Je sais pas…

Et à ce moment là, un homme s’approche de la table.

[Inconnu] : Salut JMLF !
[JMLF] visiblement mal à l’aise : Salut Collègue ! Ca va ?

Sunday regarde la scène, amusée… JMLF essaie de parler de choses triviales de la vie professionnelle alors que Collègue fait des allers-retours des yeux entre Sunday et JMLF pour faire comprendre à ce dernier qu’il devrait nous présenter. JMLF finit par se tourner vers Sunday.

[JMLF] : Collègue, je te présente Sunday.
[Sunday] : Bonsoir !
[Collègue] super jovial : Ah, Sunday ! Whaw… Enchanté ! Tu es magnifique !

Sunday sourit bêtement, ne sachant quoi répondre et sentant la gêne s’installer dans tout le corps de JMLF. Elle analyse rapidement la situation : à en juger par le sujet de conversation entre Collègue et JMLF, ils ne sont pas BFF et ne se voient jamais en dehors du boulot. Or, il sait qui est Sunday, ce qui veut forcément dire que JMLF a raconté plein de choses sur eux en enjolivant la situation, sauf la dernière partie : le largage. D’où la nécessité ressentie par Collègue de congratuler JMLF pour son goût exquis en matière de femelle et lui faire comprendre que « Tu nous a pas menti, mon salaud, elle est trop bonnasse ».

[JMLF] : Bon ben… Salut, à demain !
[Collègue] : Salut, bonne soirée !

Silence.

[JMLF] : Alors, tu vas me dire pourquoi ?
[Sunday] : Pourquoi quoi ? Dis-moi toi pourquoi ce qu’on s’est déjà dit ne te suffit pas.
[JMLF ] : Ca me suffit pas, c’est tout. Je sais pas ce que j’ai fait de travers…
[Sunday] : Rien… C’est pas toi, c’est moi.
[JMLF ] : Ah ouais ?
[Sunday] : Oui, j’ai juste pas eu envie de plus avec toi.
[JMLF ] : Je le savais.
[Sunday] : Quoi donc ?
[JMLF ] : Je t’attire pas.
[Sunday] : … Non… C’est pas ça…
[JMLF ] : Si c’est ça !
[Sunday] : Non…
[JMLF ] : Si, je le savais, t’es pas attirée par moi, je suis pas attirant, c’est tout. Je le savais, c’était trop beau.
[Sunday] : Quoi ? Je vois pas de quoi tu parles !
[JMLF ] : Mais si, franchement moi si je me sentais si bien c’est parce que tout le monde aime avoir une fille attirante à ses côtés, mais encore faut-il qu’elle te trouve attirant…
[Sunday] s’enfonçant de plus en plus : Bon ben si ça t’amuse de te flageller…
[JMLF ] : Je me flagelle pas, je suis réaliste, tu me trouves pas attirant sexuellement.
[Sunday] : Ecoute, je fais l’effort de parler avec toi après avoir reçu des insultes par messages, alors n’essaie pas de me faire dire des choses que je n’ai pas dites parce que c’est vraiment moche. (OH YEAH ! DRAMA QUEEN !)
[JMLF ] : Ok. Mais je le savais.
[Sunday] : Bon, je vais y aller.
[JMLF ] : Ok. Merci d’avoir bien voulu me voir.
[Sunday] : De rien. Bonne soirée.
[JMLF ] : Bonne soirée. Prends soin de toi.

Sunday s’éloigne en détestant cette phrase dans la bouche de JMLF.

Depuis, Sunday a reçu des messages de JMLF qui demandait comment elle allait, comment ça se passait dans son travail, joyeux Noël, bonne année… Auxquels elle n’a pas répondu. On ne l’y prendra plus.

Maintenant, va falloir faire la même chose avec Soulman… Et c’est pas gagné.

FIN ! (c’est pas trop tôt…)