dimanche 12 septembre 2010

Dis mon nom, salope !

J'aurais bien écrit plus tôt mais, voyez-vous, je n’étais pas chez moi cette semaine… Et ma conscience me poursuit, et là tout de suite maintenant, je ne sais pas si elle essaie de me dire que j’aurais pas dû manger ce cheesecake ou que les potins s’accumulent et qu’il faut les coucher sur l’écran. Dans le doute, comme j’ai déjà mangé le cheesecake, je vais coucher les potins pour voir si ça va mieux après.

Je devais voir le DJ dimanche dernier. Il était prévu qu’il m’invite à déjeuner et qu’on passe l’après-midi ensemble, pour enfin avoir du temps au lieu de trouver un mini-créneau dans nos horaires si différents. Le vendredi, on m’informe que je dois partir toute la semaine suivante en formation le lundi matin très tôt et que je dois finir un projet avant de partir. Mes espoirs de voir le DJ furent donc anéantis, je prévois de le prévenir dès qu’il appelle.


Mon histoire avec le DJ a commencé un soir où Raphaël s’ennuyait en boîte et a proposé de me ramener un mec. « Si ça t’amuse… Lui, là-bas… » Au bout de 10 minutes, la magie opère et Raphaël me ramène fièrement le gibier. 10 minutes de conversation et de gloussements plus tard, comme par magie, la boîte ferme et nous sommes invités à vider les lieux de nos gueules défaites. Le DJ n’habite pas loin, nous marchons jusqu’à chez lui en parlant de lui. Et son travail. Et comment il est fier d’en être arrivé là. Et le nombre impressionnant de contacts qu’il s’est fait en 10 ans de métier.

Le DJ habite seul dans un studio plein de matériel de DJ, très rangé et à l’éclairage tamisé tirant sur le rouge. Nous parlons encore un peu de lui -parce que c’est très intéressant comme sujet- et je commence à bailler. Il sent que le temps est venu de passer aux choses sérieuses, je sens que le temps est venu pour lui de fermer sa gueule. Bah non, il parle, il commente tout ce qu’il fait et qu’il aimerait faire, mais dans des termes tellement peu adaptés à ce que j’ai envie d’entendre que j’ai failli rire plusieurs fois, notamment à l’évocation d’une « pluie de baisers » sur mon dos… Je n’avais pas entendu cette expression depuis la lecture par ma sœur d’un Harlequin collection Azur trouvé dans le grenier de la maison de campagne où nous ennuyions ferme à frire au soleil, il y a plus de 10 ans.

De la première nuit avec le DJ, je ne me rappelle que de cette expression, de son énorme bite et de l’incident. Je ne suis pas restée dormir car il devait se lever tôt. Malgré ses arguments, je suis rentrée chez moi dormir et pester contre ces hommes qui en ont une énorme et ne sont pas capables d’acheter des capotes adaptées.
Au fil de nos rencontres, il se lâche de plus en plus. Nous apprenons comment nous fonctionnons et je me rends compte qu’il a certainement testé beaucoup de choses, y compris les hommes. Il m’explique qu’il n’aime pas le sexe pour le sexe et me demande de ne pas « l’utiliser » comme sex-toy, d’où la conversation obligatoire avant tout passage à la casserole. Il m’incite aussi à être extrêmement égoïste au lit puisque la plus grande partie de son plaisir passe par le mien. Soit. D’ailleurs, je n’ai jamais réussi à le faire jouir toute seule : ça prend 3 plombes et branler me fait chier…

Donc dimanche dernier, il finit par m’envoyer un texto en me disant que ça y est, il est rentré et qu’on peut se voir. Je lui réponds que je bosse sur un projet et que je dois partir tôt le matin, donc mieux vaut reporter notre après-midi sexe-conversation-sexe.

« Et si je passe chez toi ? Je t’allonge, je te déshabille, je te lèche et je te baise comme il faut et je te laisse continuer à travailler ? On parlera une autre fois… » Venant d’un mec qui ne veut pas être utilisé, c’est assez drôle. On finit par s’arranger : il me paye le taxi jusqu’à chez lui, on se voit 2h et il part bosser.

Comme à chaque fois, la rencontre a été sportive et divertissante. Mais il y a un truc avec le DJ qui m’a frappée dès la première fois : ses gémissements, qui sont loin d’être virils, et qu’il émet surtout quand je le suce. C’est agréable de savoir que ça lui plaît, mais franchement j’ai un problème avec le timbre de voix… Et cette fois, il a apporté un peu de nouveauté : des gros mots. Beaucoup. Et j’ai eu du mal à me concentrer. « Putain-sa-mère-merde-oh-putain-oui-sa-mère-la-pute » en boucle sur fond de respiration de caniche qui se noie avec une voix peu virile, c’est dur.

Ça me fait rire parce que c’est quelqu’un d’extrêmement doux dans ses propos pré et post coïtaux, un mec qui parle avec éducation. Son changement radical de personnalité et de vocabulaire dès qu’il enlève son pantalon est assez surprenant. Mais bon, ça reste du sexe efficace, et j’aime le voir de temps en temps.

Mais franchement, je suis la seule à me taper des mecs comme ça ? Aidez-moi, ça me perturbe un peu…

1 commentaire:

  1. tiens c'est marrant moi aussi " branler me fait chier…"
    J'ai déjà eu droit au "je te lèche et toi tu bosses", de la part de l'homme marié à l'époque de mes révisions... C'est fou cette lubie...!
    Quant aux mots "inconvenants", à part le "putain t'es bonne", j'y ai échapper pour l'instant! :)

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