J’ai revu Mr. Vip la semaine suivant notre rencontre. C’était un concours de circonstances : il m’avait demandé par message si j’avais des plans pour le WE, l’air assez sûr qu’on allait se voir dès le vendredi, alors que j’avais plutôt l’intention de le revoir la semaine suivante. J’avais répondu que j’avais une grosse fête le vendredi et un concert le samedi et que je le tenais au courant si l’un ou l’autre se terminait tôt.
Le vendredi arrive, la fête qui était censée être énorme se révèle rapidement molle. Il est deux heures, et toujours dans ma logique de ne pas revoir les plans culs trop tôt dans la soirée, j’estime qu’il est temps de lui envoyer un message pour prendre la température. Une heure plus tard, il passe me chercher. Ca, c’est pratique : il vient me chercher. Pas de taxi à payer, pas d’appart à ranger : il vient me chercher et on va chez lui, où il habite seul, probablement dans un appart tellement immense qu’il faut le traverser en scooter.
Arrivée chez lui, je déchante rapidement : si je pouvais, je lui offrirai les services d’un décorateur. Jette-moi toutes ces vieilleries et ce tapis poilu… Comme s’il avait senti mes ondes de dégoût, il m’explique que cet appartement n’est pas complètement le sien mais plutôt celui de sa mère, et qu’il l’utilise le WE quand il vient. Ouf, me voilà rassurée, je suis beaucoup moins exigeante sur la déco des baisodrômes que celle des apparts où on vit vraiment.
Bien que déconcentrée par le fond musical chill out cheap, nous commençons les hostilités sur le canapé. Je ne sais pas à quoi m’attendre puisque j’avoue ne plus me souvenir vraiment de notre première nuit. Il avait été doux, agréable mais pas inoubliable, et j’avais surtout cru déceler une légère retenue. Mais dès les premières minutes, c’est pas de la retenue que je remarque, mais un énorme potentiel : bin-go. Je ne sais pas si c’est général chez les filles ou si les mecs le sentent aussi : ce moment ou le partenaire fait quelque chose qu’il n’a pas pu deviner tout seul et qu’il a dû pratiquer. Ça peut être un mouvement de doigts, de langue, une façon de me faire bouger, mais il y a toujours une fraction de seconde où on se dit qu’il « sait ». Bonne pioche donc.
D’ailleurs, il n’y a pas que le sexe qui est impeccable. Lit parfaitement fait (avec une couette qu’il n’a pas eu peur de salir et des oreillers qui ont encore du volume…), serviette propre pour que mademoiselle puisse prendre sa douche… Et il me ramène chez moi.
Bilan : un mec qui baise bien, qui parle pas trop et qui en plus fait des allers-retours pour m’emmener dans un endroit extrêmement accueillant, je dis on garde…
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