dimanche 29 août 2010

24 heures

24 heures, beaucoup de capotes et une quantité indécente de lubrifiant plus tard, me voilà de retour. Et je dois dire que ces 24 heures pour lesquelles je m’étais (légèrement) stressée se sont déroulées au-delà de mes espérances.

Mr. VIP est un gentleman : toujours bien élevé, toujours propre sur lui, sa compagnie est toujours agréable même si la conversation n’est pas toujours hyper lol. C’est donc avec un esprit curieux et ouvert que je l’ai retrouvé à l’aéroport. On rigole, on papote, nous montons dans sa voiture direction l’hôtel, il met le contact et là… De la house. La même que dans la boîte où on s’est rencontré. Il est 16h, mes oreilles ont la désagréable impression qu’on les agresse, limite elles me demande si on pourrait pas plutôt aller sur un chantier écouter le bruit des perceuses. Mais je ne dit rien, parce que 1- c’est pas ma voiture, 2- c’est pas moi qui conduit, 3- c’est pas moi qui paye. Je reprends donc la conversation comme si de rien n’était. Trop forte et fière de moi je suis.

J’avais un objectif ce week-end, à part baiser bien et beaucoup : savoir si oui ou non Mr. VIP sait et accepte que notre relation, bien qu’à caractère hard crade pauvre en apport personnel, n’est absolument pas exclusive, et par la même occasion vérifier que ses allers-retours constants de sa ville à la mienne ne sont pas uniquement organisés pour mes beaux yeux. C’est très prétentieux de penser ça, mais j’avais quand même besoin d’être rassurée. J’ai donc gardé cet objectif dans un coin de ma tête pour poser la question de manière subtile et détournée le moment venu.

Dire que nous avons rentabilisé la chambre d’hôtel est un euphémisme (enfin linguistiquement ça serait plus une litote, mais ne jouons pas sur les mots). Nous avons quand même trouvé le moyen d’honorer la plage de la présence de nos postérieurs en début de soirée, principalement pour me permettre de fumer et aussi pour se reposer un peu, avant de repasser à l’hôtel (avec tout ce que ça implique) pour se changer avant d’aller dîner. Parce Mr. VIP il t’emmène pas casser la croûte au McDo vite fait avant de retourner te retourner, il t’emmène dîner dans un endroit bien avec des tables, des chaises, une terrasse, des trucs bons à manger, un dessert qui t’achève, puis il t’emmène boire un verre dans un endroit avec de la musique, des tables, des chaises et une vue sur le port. Et quand il t’emmène d’un endroit à un autre, il te promène fièrement en te tenant par la main ou par la taille, en n’oubliant pas de te rappeler à peu près toutes les demi-heures que c’est toi le sunlight ce soir.

Et ce soir là, il s’est passé un truc de malade : j’ai ri. Beaucoup. Et j’ai atteins mon objectif en riant. Au moment du dessert, un mec s’approche pour nous vendre des roses. Comme un simple non n’a pas suffit à le faire disparaître, Mr. VIP lui a tout simplement dit : « Non merci, c’est juste sexuel entre nous… ». C’est le feu vert que j’attendais pour commencer à le cuisiner en m’étonnant d’abord qu’il n’ait pas choppé pendant sa semaine à Ibiza, parce que pour pas chopper à Ibiza, faut vraiment rester enfermé dans son appart. Et de fil en aiguilles, mes doutes se dissipent, nous en sommes bien au même point et c’est très agréable. La musique du bar couvre nos propos de plus en plus « 18 ans et plus », chacun évoque des expériences passées, nous élaborons des plans à essayer une autre fois, quand nous aurons le temps et le matériel nécessaire.

Si ses bonnes manières au lit m’ont fait rire au début, j’en suis maintenant complètement accro. Parce que oui, ça fait du bien de temps en temps un mec qui sait te laisser profiter des bénéfices d’un orgasme intense par opposition au mec qui se contente de rouler sur le côté d’un air satisfait en disant : « Ca t’a tué hein ? Chuis trop fort ! On enchaîne ? ». Oui, ça fait du bien un mec qui écoute absolument toutes les indications et les applique correctement. J’en passe mais je crois qu’il pourrait écrire un livre à l’attention de tous les handicapés de la bonne conduite au lit, j’en imprimerais des centaines d’exemplaires et je les donnerais gratuitement à tous les goujats qui passent dans mon lit et ceux de mes copines.

Mr. VIP a marqué beaucoup de points en très peu de temps et je peux maintenant affirmer que je suis très à l’aise avec lui. On va pouvoir passer à la vitesse supérieure, celle où on apprend l’un de l’autre, où on demande ouvertement à essayer de nouvelles choses. Et passer ce moment avec lui ce week-end, c’était comme trouver un Starbucks ouvert sur le chemin du boulot alors que j’ai la tête dans le cul : ça réveille et ça fait du bien. Avec extra shot de confiance en soi. Le tout gratuit.

1 commentaire:

  1. Tu me le présentes cet homme? :p

    Non, plus sérieusement, je suis ravie de lire tout ceci, c'est une bonne chose de trouver un amant qui, en plus d'accepter son statut d'amant, le fait avec classe, talent et distinction. C'est tellement rare!

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