mardi 10 août 2010

Trop d'information

Trop d’information. Je reçois trop d’information de mon entourage. Des informations fascinantes sur les comportements humains. Surtout les comportements humains alcoolisés après minuit, et leurs conséquences.
Ca m’a frappé le jour où Julia a reçu un message qui disait : « J’ai adoré te baiser, j’aurais aimé baiser tes seins. Bises. » Moi, je venais de me lever, c’est un peu hard dès le matin. Surtout que je me sentais coupable, c’est moi qui l’avais poussée à aller chez ce mec. Ils se chauffaient par messages à 3h du matin, chacun chez soi. Moi, voyant que Julia avait besoin d’un petit coup de pouce et adorant rédiger ce genre de messages, je l’ai aidée (juste aidée…) à faire comprendre au gentleman en question qu’elle allait faire le déplacement pour que leurs insinuations deviennent réalité. Ma participation s’arrête là.


Donc moi, je me lève le lendemain, elle venait de recevoir ce message. J’ai pris ça en pleine gueule, j’ai demandé un débrief. J’ai pas été déçue. Moi qui pensais l’avoir envoyée chez un homme mourant de désir pour elle, qui aurait fait monter la température comme il se doit, qui lui aurait fait l’amour sauvagement sur son canapé, sa table de salon, sa table de cuisine, puis son lit avant de la laisser s’endormir sur son orgasme… Bah non.

« C’était affreux.
- A ce pont là ?
- Pire »

Il s’est jeté sur elle. Jusque là, rien d’anormal. Il a commencé à la déshabiller, à la hâte. Elle, surprise, s’est tout de suite mise au travail, mais a dû arrêter pour cause d’odeur nauséabonde lors du déboutonnage. L’acte en lui-même a duré 2 minutes 30, mais 2 minutes 30 molles, fades et sans intérêt. Et c’est tout. Elle a fini par reprendre un taxi en sens inverse à 7h du matin pour dormir seule, dans un endroit qui sent bon.

On résume : des messages chauds bouillants de la part d’un mec qui ne se douche même pas pendant que son plan cul du soir est sur le chemin, oubli qui aura pour conséquence de dégoûter sa partenaire qu’il baisera vite et mal… Ca fait beaucoup.

Alors à quel moment un homme qui a fourni ce genre de prestation pense-t-il qu’envoyer un message post-coïtal formulé de la sorte est une bonne idée ? Qu’est-ce qu’il se passe dans la tête de ces mecs là ? Mystère… N’y a-t-il pas des règles de savoir-vivre, un minimum d’efforts à fournir, au moins dans la préparation ?

Réponse au message : « C’était très intéressant. Grâce à toi, je peux enfin avoir une idée de l’odeur d’un camembert en état avancé de décomposition ».

Non, je plaisante, elle n’a pas répondu…

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