mardi 10 août 2010

Nid douillet

Je sors rarement sans préparer ma chambre pour une éventuelle visite. C’est pas que je suis toujours persuadée que je vais rentrer accompagnée mais on ne sait jamais, et je n’ai pas envie de passer à côté d’un mec qui me plaît pour une bête histoire de chambre en bordel qui révèle trop de détails sur mon intimité.
Le nid en dit long sur une personne, la chambre en particulier. A nos âges, on vit souvent en colocation et l’état du salon ne dépend pas d’une seule personne. Soit. Mais la chambre, c’est assez révélateur.

C’est pourquoi j’essaie d’avoir un espace configuré de telle sorte que le regard de l’autre n’est pas directement attiré par l’excès de magazines féminins, crèmes anti-boutons, culottes de grand-mère (bah oui, on en a toutes…), lisseurs, etc. Rangés aussi mais prêts à bondir le moment venu, capotes, lubrifiant et autres accessoires. Le lit doit être accueillant aussi, c’est important, et surtout je fais en sorte que ma chambre ne sente pas le fennec. Ce sont pour moi des points basiques, tous ne sont pas indispensables, mais c’est ce que j’aimerais retrouver chez ces messieurs lorsque je me déplace jusqu’à chez eux. C’est malheureusement loin d’être toujours le cas…


Myriam a vécu une expérience traumatisante avec un mec. A la base, une superbe alchimie physique. Il était grand, beau, il la rendait complètement folle au pieu. Ils n’avaient rien à se dire mais ils ne se voyaient pas pour ça non plus. Jusqu’au jour où il lui a proposé d’aller chez lui au lieu de chez elle comme ils en avaient l’habitude. Et là… Déjà, il habitait loin de chez elle. Bon, ça passe encore. Mais son appart était très peu accueillant (comprenez dégueulasse à tendance gerbant). Et sa chambre… Un lit une place, des draps nounours (!), sales, des rideaux nounours dans le même tissu que les draps (!!), des miettes dans le lit. Autant dire que ça l’a salement refroidie et qu’elle ne l’a pas revu chez lui après…

Les miettes, c’est un grand classique. Lorraine racontait l’autre jour qu’elle avait dormi dans un lit qui pique. « C’est chiant ! Déjà que j’ai du mal à dormir dans un autre lit que le mien, si en plus ça pique, c’est carrément la galère… ». Moi aussi ça me fait chier les miettes, c’est simplement quelque chose que je ne supporte pas, ça me donne la sensation de dormir dans un fond de paquet de biscotte. Et je fais déjà des gommages régulièrement, j’ai pas besoin d’en faire la nuit…

Les draps sales aussi. Les draps qui sentent trop l’humain. Du coup, la chambre sent trop l’humain aussi. Sans parler des draps dans lesquels une autre fille est passée la veille. Vous croyez vraiment que ça se voit pas ? Que ça ne se sent pas ? Si je fais l’effort de changer les draps entre deux partenaires, c’est bien pour une raison : il y a des résidus que je ne peux pas avoir produit moi-même et mes partenaires peuvent le remarquer. Même s’ils savent pertinemment qu’ils ne sont pas les seuls dans ma vie, c’est une question de tact et de respect. Oui, ça fait beaucoup de lessives…

En bref : faites votre lit, changez les draps si besoin, aérez. Ça prend 5 minutes et ça peut sauver une nuit…

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